Amadeus Wolfgang Mozart

Mozart et la Connaissance Sacrée
de l'Ancienne Egypte

Il y a 250 ans, le 27 janvier 1756, un génie de la musique naissait à Salzbourg. Il portait le nom de Wolfgang Amadeus Mozart.

Anna Maria Pertl et Léopold Mozart (1719-1787), Vice-Maître de Chapelle, violoniste, compositeur à la Cour du Prince-Archevêque de Salzbourg et enseignant, ont mis au monde 7 enfants dont seuls deux ont survécu : Wolfgang et sa soeur Nannerl (Maria Anna), de quatre ans son aînée.

Très tôt, les deux enfants seront éduqués par leur père. Léopold est surpris par l'incroyable précocité musicale du petit Wolfgang. Il dirigera sa vie avec autorité et rigueur.

A 4 ans, Wolfgang connaît déjà des pièces pour clavecin par cœur et il commence à composer dès l'année suivante. Voulant tirer parti de tels dons, Leopold entreprend une première tournée en Allemagne. Puis ils voyagent dans toutes les capitales musicales, l'enfant se produit à Munich, à Londres et à Paris en 1763 où il est invité à la Cour de Versailles.

Amadeus Mozart et son père Léopold à Paris en 1764

Mozart et la Franc-Maçonnerie

La famille Mozart, lorsqu'il était tout jeune, avait déjà des contacts avec la Franc-Maçonnerie, qui était perçue à cette époque comme une confrérie qui réalisait des oeuvres charitables. L'Ordre Maçonnique avait le soutien de l’empereur Joseph II pour qui Mozart composera la cantate Die Maurerfreude -Hymne à la gloire de Joseph II.

Le 26 octobre 1767, Mozart est atteint de la variole - il a 11 ans et est soigné et guérit par le Docteur Wolff, qui ne cache pas son appartenance à la Loge Maçonique (A cette époque, les Loges de Vienne sont peu secrètes, il est fréquent de lire dans les journaux des travaux effectués en tenue). Pour le remercier de sa guérison, bien que la maladie lui ait laissé quelques cicatrices définitives, Mozart compose une mélodie et l’offre au docteur Wolff : An die Freude

Mozart a 12 ans en 1768, lorsqu'il fait la connaissance du célèbre Docteur Mesmer, Franc-maçon lui aussi, qu’il parodiera plus tard, gentiment, dans son Opéra Cosi fan tutte. Mesmer est également à l’origine de la commande de Bastien Bastienne. Il rencontre aussi à cette époque, le Directeur de Théâtre Sonnenfels, Franc-maçon, qu’il retrouvera d’ailleurs plus tard en Loge.

A 16 ans, le 9 juillet 1772, il est officiellement nommé Maître de Concert à la Cour du nouveau Prince-Archevêque de Salzbourg, le comte Colloredo. C'est à cette époque qu'entre ses deux voyages en Italie, il écrit O heiliges Band sur un texte de Lenz, paru dans un recueil maçonnique réservé aux initiés.

En 1773, lorsque Mozart a 17 ans, un Franc-maçon important, Von Gebler, commande à Wolfgang deux chœurs et cinq entractes pour accompagner un drame héroïque : Thamos roi d’Egypte (Thamos, König in Aegypten). Préfiguration de ce que sera un jour la Flûte enchantée (Die Zauberflöte).

Ainsi, Mozart, de 11 à 17 ans se trouve continuellement en présence de Francs-maçons et de leur mode de pensée.


Mozart à Salzbourg en 1780

L’adhésion de Mozart à la Franc-Maçonnerie se concrétisa le 14 décembre 1784 par son adhésion à l’Ordre. Il a alors 28 ans. Son père, Léopold Mozart devint lui aussi Franc-maçon à peu près à la même période.

Peu à peu la musique de Mozart est de plus en plus marquée par le symbolisme maçonnique et cela dans toute son œuvre. La musique maçonnique de Mozart est en quelque sorte une musique religieuse. Les loges sont des sortes de temples avec un rituel et une liturgie. Il est, donc, normal que la musique maçonnique ait des accents religieux.
En outre, la Maurerische Trauermusik (musique funèbre maçonnique) cite un thème de la liturgie catholique des funérailles. Un exemple du symbolisme maçonnique est la tonalité de Mi Bémol Majeur avec son relatif Ut Mineur. Cette tonalité a trois bémols à sa clef ce qui symbolisent la sagesse maçonnique, tout comme ils symbolisent la Sainte Trinité chez Bach.

La Franc-Maçonnerie que fréquentait Mozart croyait en un Dieu mais Le considérait comme un concept philosophique tel le «Grand Architecte de l’Univers» ou l’ «Être Suprême».

Mozart termine sa 39e symphonie en juin 1788, quelques jours seulement avant la mort de sa fille, et dans les semaines qui suivent, produit encore deux symphonies parmi ses plus grandes. Suivent alors des mois de travaux alimentaires et un voyage en Allemagne entaché par des brouilles avec des personnages importants.

A son retour à Vienne, en juin 1789, il lui faut recourir à de nouveaux emprunts. En janvier de l'année suivante, Così fan tutte ne remporte qu'un modeste succès, et, en février, la mort de Joseph II prive Mozart de son protecteur. L'argent manquant toujours, il n'est pas en mesure de se rendre à Londres où on lui demande deux opéras: c'est Haydn qui part à sa place.

Il écrira pourtant encore deux opéras, la Clémence de Titus et la Flûte enchantée - son dernier succès- qui, malgré ses forces déclinantes car il est atteind d'une maladie qui touche ses reins, lui permettra de revoir Prague,.


Mozart

La Flûte enchantée - Die Zauberflöte - est considéré comme l’opéra de Mozart où se trouvent le plus de références maçonniques. Le symbolisme se trouve également présent dans cette œuvre, comme les trois accords qui marquent le début de l’ouverture. L’histoire est aussi très symbolique, comme le moment de l’initiation de Tamino. La scène se passe en Égypte, ce qui peut contribuer à donner une ambiance mystérieuse et ésotérique.

On peut rapprocher La Flûte enchantée de l'œuvre qu'il écrivit à 16 ans : Thamos König in Ägypten. Il ne s’agit pas d’un opéra mais de chœurs et de pièces pour orchestres destinés à être interprétés entre les actes d’une pièce de théâtre. L’action se déroule en Égypte. Certains voient là un symbole maçonnique tandis qu’il ne s’agit, pour d’autres, que d’un cadre exotique et oriental comme on les appréciait à cette époque (Die Entführung aus dem Serail et Zaïde se passent aussi en Orient). Les paroles des chœurs évoquent le Soleil et Osiris, elles s’adressent à un Dieu unique, et on est en droit de se demander pourquoi les nombreux dieux du panthéon égyptien ne sont pas cités. Le livret est donc clairement maçonnique.

Epuisé par la maladie, il écrit le Requiem - oeuvre majeure - commandé par un personnage mystérieux, un comte qui cherchait à s'attribuer l'œuvre écrite par le compositeur. Le Requiem sonne presque comme un retour ultime du sentiment religieux chez Mozart. En 1791 en effet, il n’avait pas composé de musique d’église depuis près de huit ans avec la Messe en Ut Mineur.

Malgré l'aide de son élève Franz Xaver Süssmayr, la messe des morts restera inachevée: le 5 décembre 1791, Mozart meurt dans le dénuement, et sa dépouille, escortée par quelques amis fidèles, est jetée à la fosse commune.

Le 10 décembre, un service funèbre est célébré à la mémoire de Mozart et les amis et musiciens présents y jouent les fragments qu’il a laissé du Requiem. Car des quatorze numéros de la composition, Mozart n’en a composé complètement que l’Introït et le Kyrie.


Partition du Requiem

 

LA FLUTE ENCHANTEE

Opéra en 2 actes

Mozart a travaillé La Flûte enchantée de Mars à Juillet 1791, puis de nouveau, en Septembre de la même année. La première représentation eut lieu deux mois à peine avant sa mort. On peut donc considérer que cette œuvre sublime représente son testament spirituel. Sa femme, Constanze, qu'il épousa le 4 août 1782, rapporte dans ses souvenirs, que la veille de sa mort Mozart disait : “Je voudrais bien entendre encore une fois ma Flûte enchantée”.

Au cours des dernières années de sa vie, Mozart cherche et trouve, dans la franc-maçonnerie un idéal de générosité et d’amitié qui l’aide à traverser les moments difficiles, moralement, intellectuellement et, bien souvent, financièrement. Emmanuel Shikaneder, qui écrivit le livret avec une choriste nommée Gieseke, était un ami de Mozart et appartenait à la même loge maçonnique.Il était aussi directeur d’une compagnie théâtrale et acteur de renom, il fut paraît-il l’un des meilleurs “Hamlet” de son temps.

A cette époque, la franc-maçonnerie était très à la mode, bien que l’Impératrice Marie-Thérèse en eût interdit la pratique. L’astuce de l’auteur fut donc d’exploiter sur scène certains des rites désormais interdits. En raison de ces liens avec la franc-maçonnerie, certains commentateurs identifièrent les personnages de la façon suivante : Sarastro, le sage prêtre d’Isis, serait la représentation de Ignaz Von Born, franc-maçon et homme de science, Tamino, serait l’Empereur Joseph ll, Pamina, le peuple autrichien, La reine de la nuit, l’Impératrice Marie- Thérèse, et Monostatos, le clergé et principalement les Jésuites et les ordres religieux.

Ainsi, l’action est située en Egypte, berceau présumé de la tradition maçonnique, laquelle permit au Roi Salomon de faire ériger par son maître de travaux Hiram Habif, le grand Temple de Jérusalem, en 1004 avant J.C.

La scène se passe dans une Egypte imaginaire, à une époque indéterminée, et l’admirable musique de Mozart donne à ce récit une profondeur, une noblesse et une force mystérieuse et sacrée qui en font une œuvre incomparable. Le fier et chaste Tamino, aime la tendre Pamina, fille de la Reine de la Nuit, prisonnière du cruel Monostatos.

Conduit par trois garçons ingénus,Tamino triomphe de toutes les épreuves imposées par le grand prêtre Sarastro, et reçoit la récompense suprême, tandis que le sylvestre Papageno, franchissant à un autre niveau les mêmes épreuves, introduit dans l’action une fantaisie qui est loin d’être incompatible avec la gravité de l’ensemble où le familier côtoie le sublime, enrobé dans la féerie.

C’est sans doute ici que Mozart exprime le mieux ses convictions, sous couvert de merveilleux, il décrit le parcours initiatique qui permet de progresser vers la connaissance, la vertu et la lumière. Le langage de La Flûte Enchantée est en fait celui de la tendresse, de l’effort, de la fraternité et de l’amour.

Merci à Wolfgang Amadeus pour ce merveilleux cadeau qu'il nous a laissé....
Son Oeuvre !